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Coopération Côte d'Ivoire-Banque mondiale - Ousmane Diagana salue la bonne utilisation des règles de procédures de décaissement

Le Premier ministre annonce des mesures (ouverture de la cérémonie de revue du portefeuille Banque Mondiale)

La deuxième revue annuelle de la performance du portefeuille des projets financés par la Banque mondiale, depuis la reprise des opérations de ladite institution en 2008 en Côte d'Ivoire, a lieu le jeudi 20 Mars 2014 à l'espace Crrae-Umoa, à Abidjan-Plateau.

Prévue pour s'achever aujourd'hui vendredi, cette rencontre est l'occasion d'évaluer conjointement l'état, en termes de progrès et de défis, des différentes interventions de la BanOusmane Diagana salue la bonne utilisation des règles de procédures de décaissement • Le Premier ministre annonce des mesures (ouverture de la cérémonie de revue du portefeuille Banque Mondiale) La deuxième revue annuelle de la performance du portefeuille des projets financés par la Banque mondiale, depuis la reprise des opérations de ladite institution en 2008 en Côte d'Ivoire, a lieu le jeudi 20 Mars 2014 à l'espace Crrae-Umoa, à Abidjan-Plateau. Prévue pour s'achever aujourd'hui vendredi, cette rencontre est l'occasion d'évaluer conjointement l'état, en termes de progrès et de défis, des différentes interventions de la Banque mondiale en Côte d'Ivoire, mais aussi de proposer des mesures correctives pour une mise en œuvre efficace et efficiente des projets. Le directeur des Opérations de la Banque mondiale en Côte d'Ivoire, Ousmane Diagana, a profité de cette tribune pour saluer la bonne utilisation par la Côte d'Ivoire de procédures d'exception dites d'urgence et d'autres mécanismes spécifiques pour accélérer la mobilisation des ressources mises à sa disposition. « La bonne utilisation de ces règles par l'Etat et les Unités de gestion du projet a permis à la Côte d'Ivoire d'atteindre un taux de décaissement de 40 %, certainement un des plus élevés au niveau de la Banque mondiale », a indiqué le directeur des Opérations de la Banque mondiale. Tout en saluant cette performance réalisée par la Côte d'Ivoire, Ousmane Diagana a appelé à ''une accélération encore plus accentuée de la cadence des réformes structurelles et de la mise en œuvre des programmes''. Il a donc invité à des solutions idoines aux problèmes systémiques persistants tels que les délais parfois anormalement longs de passation des marchés, avec comme corollaires le renchérissement des coûts des activités, et le retard dans la mise à disposition des bénéficiaires les biens et services attendus des projets. « Comme vous le savez, des retards de conclusion de marché constituent une perception forte de mauvaise gouvernance ou de corruption », a-t-il dit. Le directeur des Opérations de la Banque mondiale a dénoncé des délais de mobilisation des fonds de contrepartie, compromettant les objectifs et les impacts de projets. A titre d'exemple, il a évoqué le Projet de renaissance des infrastructures et le Projet de facilitation du transport Abidjan-Lagos qui en souffrent. De même, M. Diagana a déploré l'implication parfois insuffisante de certaines structures sensées être les dépositaires de projets, ce qui pose un problème d'appropriation et de soutenabilité desdits projets. Ousmane Diagana a invité l'ensemble des participants à cette revue à se pencher sur ces questions ''qui sont d'une importance capitale pour une exécution de qualité et à bonne date des activités''. De ce point de vue, il a souhaité que les procédures d'exécution des projets soient davantage axées sur les résultats. Face à toutes ces préoccupations, le Premier ministre Daniel Kablan Duncan s'est voulu rassurant. Il a affirmé que le gouvernement travaille sur le dossier des marchés publics et a indiqué que des mesures seront annoncées bientôt. Tout en faisant remarquer que la Banque mondiale est le plus grand contributeur de la Côte d'Ivoire, Daniel Kablan Duncan a invité cette institution à renforcer son soutien au pays. « La Côte d'Ivoire attend davantage de la Banque mondiale pour la mise enœuvre de son plan de développement 2012-2015 », a-t-il plaidé. La ministre auprès du Premier ministre en charge de l'Economie et des finances, Mme Nialé Kaba, a remercié la Banque mondiale pour son intervention dans différents domaines en Côte d'Ivoire. Elle a mentionné que les attentes de la Côte d'Ivoire dans le cadre de cette coopération restent encore nombreuses. Dans la poursuite de cette coopération, elle vise comme objectif un taux de décaissement de 80 %, dépassant ainsi les 40 % atteints par la Côte d'Ivoire. Au nom des différents coordonnateurs de projets financés par la Banque mondiale, Mme Yao Madeleine, Conseiller spécial de ministre auprès du Premier ministre chargée de l'Economie et des finances, a traduit aussi toute sa reconnaissance à la Banque mondiale pour le soutien accordé à la Côte d'Ivoire.

Redynamisation de son portefeuille de projets Voici les décisions fortes arrêtées par la Banque mondiale (Clôture de la revue du portefeuille)

La deuxième revue annuelle de la performance du portefeuille des projets financés par la Banque mondiale a pris fin le vendredi 21 mars dernier, avec des décisions fortes arrêtées par les responsables de cette institution. Saisissant l'occasion de cette revue, le directeur des Opérations de la Banque mondiale pour la Côte d'Ivoire, Ousmane Diagana, a émis la clause de zéro condition dans la préparation des projets. Pour lui, désormais, lorsque la Côte d'Ivoire et la Banque mondiale vont à la signature d'un projet, c'est qu'il n'y a plus de condition dans l'exécution de ce projet. « Une fois qu’un projet est approuvé par le Conseil d’administration de la Banque mondiale, nous devons être en mesure de le signer et d’aller immédiatement à son entrée en vigueur, c’est-à-dire vers des décaissements effectifs pour que le projet ne soit pas au centre de coûts pour le pays, mais réellement en mesure de générer des bénéfices pour le pays », a indiqué Ousmane Diagana, qui ne veut plus vivre l'expérience de certains projets qui sont signés et dont l'exécution tarde, comme le Projet d'appui au secteur agricole (Psac), approuvé par la Banque mondiale le 08 août 2013 et qui n’est pas encore rentré en vigueur. « S’il s’agissait d’un crédit, la Côte d’Ivoire allait commencer à payer. C’est inacceptable. Donc, nous avons pris une décision forte. Désormais, une fois que le projet est approuvé, on doit immédiatement aller à son exécution », a été catégorique le directeur des Opérations qui ne souhaite plus voir ce genre de blocage en Côte d'Ivoire. Pour les corriger, la Banque mondiale a décidé de ne plus accepter un projet où il existerait une condition pour sa mise en œuvre. Ousmane Diagana a également évoqué la question de l’instruction 192 qui permet d’exécuter très rapidement les marchés qui ont été approuvés lors d’une passation de marché. Désormais, un marché qui est approuvé ne doit plus attendre des mois avant qu’il soit exécuté. Il a évoqué également le cas du Cpia, qui consiste en une évaluation de la Banque mondiale faite pour chaque pays et qui permet de déterminer le montant de son allocation de l’Ida (Agence internationale de développement). La Banque mondiale s’est engagée à aider le gouvernement à améliorer son Cpia pour que son allocation de l’Ida double, dans le cadre de la stratégie 2010-2014. Et cela, en réponse à une demande faite par le président Alassane Ouattara, au président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. Le chef de l'Etat avait demandé l'augmentation de l’allocation de l’Ida à la Côte d’Ivoire. « Actuellement, on est à 375 milliards Fcfa. On s’est engagé à doubler ce montant en travaillant à l’amélioration du Cpia, en travaillant également sur la performance du portefeuille, en l’occurrence les décaissements », a précisé le directeur des Opérations. La ministre auprès du Premier ministre en charge de l'Economie et des finances, Mme Nialé Kaba, a donné des assurances en ce qui concerne la performance du portefeuille en faisant la promesse d'arriver au 31 décembre prochain, à un taux de décaissement de 80%. Elle a indiqué que cette rencontre a été très enrichissante et instructive. Mme Nialé Kaba a tiré des enseignements de cette revue et a mentionné qu'une meilleure appropriation des projets par les gouvernants, et plus précisément par les ministères techniques, est fondamentale ''dans les objectifs que nous nous sommes fixés''. De même, elle a indiqué que ''c'est l'adaptabilité qui traduit notre capacité à capitaliser nos acquis et tirer les leçons de cet exercice à l’effet de renforcer nos points forts et de corriger nos faiblesses''. « Tels sont les enjeux et défis majeurs de la revue qu’il nous revient de relever ensemble afin d’offrir à notre pays un portefeuille performant »,a présenté Mme Nialé Kaba dont le vœu est de mettre en place une dynamique de gestion efficace des projets à même de faire face à tous les défis de la gestion moderne des projets, en gardant toujours à l’esprit l’engagement qu'elle a pris, à celui d’atteindre à la fin du cycle budgétaire et avant la prochaine revue, un taux de décaissement de 80%. L’Ida 17 a été approuvé en décembre dernier avec un montant record de 26 000 milliards de Fcfa.

Relance économique et développement Les actions de la Banque mondiale en faveur de la Côte d'Ivoire

Plusieurs milliards de FCFA investis dans des projets La coopération Côte d'Ivoire-Banque mondiale se porte bien. Sur l'ensemble du montant total du portefeuille de projets en investissement depuis 1998 en Côte d'Ivoire et qui s'élève à 539 045 654 000 FCFA, un montant de 342 109 775 925 FCFA a été décaissé. Ce qui représentent en 2014, un taux de décaissement de 63,46 %. Grâce à ce portefeuille de projets financés par la Banque mondiale, de nombreux secteurs se sont développés. Retour sur les différents projets financés par cette institution financière.

La Banque mondiale s'est engagée aux côtés de la Côte d'Ivoire depuis 1998 en finançant la mise en œuvre d'un portefeuille de projets. Malheureusement, le déclenchement de la crise sociopolitique de 1999 et de 2002 a occasionné la suspension des financements des partenaires extérieurs, dont la Banque mondiale. Conscientes du fait que seule la reprise de la coopération avec cette institution offrait une chance à la Côte d'Ivoire de se repositionner sur l'échiquier international, les autorités ivoiriennes ont entrepris des démarches pour apurer les arriérés dus à cette institution. Ainsi, suite au paiement de la somme de 15 milliards de FCFA, les projets initiés depuis 1998 et suspendus ont été réactivés. Il s'agit notamment du Projet d'appui au secteur du transport (CI-PAST), pour un montant de 93 milliards de FCFA et visant à améliorer l'état et l'efficacité des infrastructures de transport ; le Projet national de gestion des terroirs et d'équipement rural (PNGTER), d'un coût de 22 milliards de FCFA dont l'objectif est de contribuer à la sécurisation de la propriété et de l'exploitation foncières rurales ; le Projet d'appui au secteur éducation-formation (PASEF), dont l'enveloppe est de 30,175 milliards de FCFA et qui vise l'amélioration de la qualité de l'enseignement et l'amélioration de l'accès à l'éducation. Il y a aussi le Projet d'urgence multisectoriel de lutte contre le sida (PUMLS), d'un montant de 9,470 milliards de FCFA et visant à appuyer les mesures prises par le gouvernement pour faire face à la pandémie du Vih/sida et à accroître l'accès et le recours aux services de prévention des groupes vulnérables et des groupes à hauts risques. Comme projets faisant partis du portefeuille de la Banque mondiale et qui ont été également réactivés, figurent en bonne place, le projet d'entreprenariat et de création d'emplois pour les jeunes (Technoserve), pour une enveloppe d'un (01) milliard de FCFA qui est une sorte de support aux jeunes entrepreneurs et à la création d'emplois en zone urbaine par la compétition de plans d'affaires-CPA. Le Projet d'urgence de réhabilitation du secteur de l'électricité (PURE), dont la tutelle est le ministère du Pétrole et de l'énergie d'un montant de 25 milliards de FCFA vise à contribuer à améliorer la disponibilité, la fiabilité, l'efficacité et la viabilité financière dans la fourniture d'électricité en Côte d'Ivoire. Le Projet d'appui à la relance et la conservation des parcs et réserves (PARC-CI), avec pour tutelle le ministère de l'Environnement, de la salubrité urbaine et du développement durable d'un coût de 1,074 milliard de FCFA dont l'objectif est de conserver de façon durable avec l'implication des populations riveraines la diversité biologique et les processus écologiques des parcs et réserves compte dans ces actions. Tout comme le Projet d'urgence d'infrastructures urbaines (PUIUR), avec comme tutelle le ministère des Infrastructures économiques qui est un don d'environ 70 milliards de FCFA et qui vise à accroître l'accès et améliorer la qualité des infrastructures et services urbains dans les grandes villes de la Côte d'Ivoire. Ce projet a été reconduit sous l’appellation du Projet de renaissance des infrastructures (PRI-CI), et est doté d'une enveloppe additionnelle de 50 milliards de FCFA.

Les appuis financiers de la Banque mondiale

Le Projet d'appui à la relance et la revitalisation des PME (PARE-PME), sous la tutelle du ministère auprès du Premier ministre en charge de l'Economie et des finances, d'un montant de 7,500 milliards de FCFA vise à créer et revitaliser les Petites et moyennes entreprises (PME), à créer des emplois et améliorer le climat des affaires et le Projet Corridor. Outre ces différents projets réactivés, la Banque mondiale a repris sa coopération financière à travers des appuis encore importants dans différents secteurs d'activités. Notamment les secteurs de la gouvernance, (avec le Don de gouvernance et de développement institutionnel (DGDI), d'une enveloppe de 6,500 milliards de FCFA destinée à l'amélioration de la transparence et l'efficacité de la gestion des finances publiques, puis le renforcement de la capacité de gestion du secteur pétrolier en amont et des impacts environnementaux, la Brigade de lutte contre la corruption, la lutte contre le racket, l'appui à la régulation de l'Autorité nationale de régulation des marchés publics (ANRMP...), l'agriculture, la santé, l'éducation, les transports...Toutes ces actions ont contribué au développement de la Côte d'Ivoire avec un impact significatif sur l'amélioration de la qualité de vie des populations. Au vu de toutes ces actions, il est loisible de noter que la coopération entre la Côte d'Ivoire et la Banque mondiale a pris une proportion dynamique et diversifiée. Toute chose qui permet à la Côte d'Ivoire de bénéficier d'appuis financiers. A ce jour, les ressources orientées et allouées à la Côte d'Ivoire par cette institution se catégorisent sous plusieurs formes. Les ressources IDA (Agence internationale de développement) qui concernent les projets d'investissement du portefeuille et les appuis budgétaires ; les Trust Funds ; les Fonds fiduciaires, fonds de partenaires (pays) de la Banque mondiale ; les appuis de la SFI (Société financière internationale) et du MIGA (Agence multilatérale de garantie des investissements), fonds d'un groupe de la Banque mondiale ; les fonds PPIAF, fonds d'organismes géré par la Banque mondiale et les promesses de financement du PND (Plan national de développement). Au titre de l'IDA, Il s'agit d'une enveloppe estimée à plus de 530 milliards de FCFA quand la MIGA, est évaluée à 350 milliards de FCFA. Les garanties MIGA font l'objet d'Accords-cadres adossés à chaque financement et sont mobilisées en fonction des besoins exprimés par le gouvernement. En ce qui concerne la SFI, à ce jour, c'est environ 350 milliards de FCFA qui ont été investis en Côte d'Ivoire. La stratégie de la SFI pour la Côte d'Ivoire en matière d'investissement porte sur cinq (05) principaux axes dont l'objectif majeur est de favoriser le développement du secteur privé national. Ces différents axes d'intervention restent le secteur financier, les infrastructures, l'agro-industrie, le climat des investissements et les PME. Le bilan aujourd'hui permet d'indiquer qu'en mars 2014, le portefeuille de la Banque mondiale compte 24 projets en Côte d'Ivoire, dont huit (08) projets clôturés ; treize (13) projets actifs financés sur l'IDA, un (01) projet financé sur Fonds fiduciaire et deux (02) projets approuvés, signés dans la perspective d'optimiser le cadre stratégique de partenariat pays 2010-2014.

Les 24 projets du portefeuille de la Banque mondiale

Les projets déjà réalisés et clôturés sont : le CI-PAST, le PNGTER, le PASEF, le PUMLS, le Projet de renforcement des capacités institutionnelles dans le secteur minier (PRCISM), TECHNOSERVE, le Projet d'appui à la profession comptable (PAPCC) et Search For Common Ground (Projet de renforcement des capacités de communication, de la transparence et de la gouvernance en matière de réformes). Au nombre des projets actifs, l'on peut citer entre autres : Le Projet d'assistance post conflit (PAPC), le DGDI, le PARE-PME, Le PUIUR, le PRI-CI, le Programme de productivité agricole en Afrique de l'ouest (PPAAO/WAAPP), le PURE, le PARC-CI, le Projet d'urgence d'appui à l'éducation de base (PUAEB), le Projet de facilitation du commerce et du transport sur le corridor Abidjan-Lagos (PFCTCAL), le PEJEDEC. Deux nouveaux projets s’ajoutent à cette liste. Il s'agit du Projet d'appui au secteur agricole (PSAC) d'un montant de 25 milliards de FCFA qui s'inscrit dans la dynamique de la relance du développement agricole, à travers la mise en œuvre du Programme national d'investissement agricole (PNIA) constituant le volet agriculture du Plan national de développement (PND). Puis, le Projet de renforcement des capacités de la commission des affaires économiques et financières de l'Assemblée nationale de la République de Côte d'Ivoire (PRCAN-CI), d'un montant de 248,125 millions de FCFA. Il a pour objectif de renforcer les capacités de la Commission des affaires économiques et financières de l'Assemblée nationale par des formations, des appuis divers, des échanges d'expériences et de bonnes pratiques et la mise en place d'une organisation opérationnelle. Hormis ces nouveaux projets, d'autres sont en cours de préparation. Grâce au portefeuille de Projets financés par la Banque mondiale, de nombreux secteurs se sont développés en Côte d'Ivoire. L'on retiendra les gros projets d'investissement qui concernent les réhabilitations communautaires, la renaissance des infrastructures, la réinsertion économique des ex-combattants à travers le PAPC et le PUIUR/PRICI ; l'emploi et l'entreprenariat des jeunes à travers les projets PEJEDEC et TECHNOSERVE ; la réhabilitation et la construction des infrastructures scolaires, l'amélioration de la qualité de l'enseignement à travers le Projet PUAEB ; la sensibilisation au VIH-SIDA et la mise à disposition des ARV (Anti retro viro) à travers le Projet PUMLS ; la gouvernance par le financement des reformes, la mise à niveau des secteurs de communication, la mise en place de la brigade de lutte contre la corruption, la conduite de la reforme de la filière café-cacao à travers le DGDI, pour ne citer que ces éléments.

Le Fmi annonce un décaissement de 35 milliards FCFA pour la Côte d'Ivoire

La mission du Fonds monétaire international (Fmi) qui a séjourné à Abidjan du 11 au 26 mars dernier, a rendu les conclusions de ses travaux dans une déclaration. D'importantes décisions ont été prises. Sauf changement de dernière minute, la réunion du Conseil d'administration du Fmi prévue en juin prochain, devra approuver un décaissement de 35 milliards FCFA à la Côte d'Ivoire. « Après approbation par la Direction générale et le Conseil d’administration du Fmi, la conclusion de la cinquième revue du programme du gouvernement de Côte d’Ivoire soutenu par l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit (Fec) permettra un décaissement de 48,78 millions de Droits de tirages spéciaux (environ 74 millions de dollars ou 35 milliards de Francs CFA) »,a affirmé Michel Lazare, sous-directeur au Département Afrique et chef de la mission. Outre cette annonce, Michel Lazare a salué les progrès réalisés en Côte d'Ivoire. « Le programme économique et financier de la Côte d’Ivoire demeure sur les rails. Les performances macroéconomiques sont restées remarquables en 2013. La croissance du Produit intérieur brut (Pib) réel, estimée à 8,7%, s’est maintenue à un niveau proche des objectifs des autorités. L’inflation est restée modérée. L’exécution budgétaire a été meilleure que prévu en 2013, avec un déficit primaire de base estimé à 11,7 milliards FCFA contre un objectif de 44 milliards FCFA. Tous les critères de réalisation et repères indicatifs retenus pour fin 2013 dans l’accord au titre de la Fec ont été respectés, à l’exception du repère indicatif sur la dette flottante », a précisé le chef de mission. Il a annoncé des perspectives macroéconomiques positives pour 2014, avec un taux de croissance qu'il estime vigoureux dans un contexte d’inflation maîtrisée. « Ces perspectives dépendent partiellement d’un investissement privé accru ainsi que de l’accès à des appuis financiers extérieurs conséquents pour porter le taux d’investissement public à près de 8 % du Pib, conformément au Plan national de développement 2012-15 », a-t-il dit. Michel Lazare a indiqué que des progrès notables ont été réalisés récemment dans la mise en œuvre des réformes structurelles, notamment pour améliorer le climat des affaires. A titre de preuve, il a noté l’amélioration du classement de la Côte d’Ivoire dans l’édition 2014 du rapport Doing Business de la Banque mondiale. La mission du Fmi a, par ailleurs, déploré des retards enregistrés dans certains domaines et a accueilli favorablement l’engagement du gouvernement de finaliser et d’adopter prochainement une stratégie de maîtrise à moyen terme de la masse salariale, un plan de restructuration des banques publiques et des mesures pour renforcer la gestion des finances publiques. L’équipe du Fmi a remercié les autorités ivoiriennes, en l'occurrence les équipes du ministère auprès du Premier ministre en charge de l'Economie et des finances, qui les ont accompagné dans le cadre de la facilitation de cette mission. Il faut noter que cette mission a été reçue en audience hier jeudi par le président Alassane Ouattara.