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Développement durable et lutte contre la pauvreté dans l’espace CEDEAO / Le Ministre Adama Koné exhorte à l’accélération des réformes dans le secteur financier

Le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Koné invite les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à « accélérer les réformes » dans le secteur financier, dans le cadre de la promotion du développement durable et de la lutte contre la pauvreté. C’était le jeudi 27 septembre 2018 au siège de la Banque africaine de développement (BAD) à Abidjan, lors de la cérémonie d’ouverture d’un atelier consacré au secteur financier de l’espace sous-régional ouest-africain.

Lors de son intervention, Ministre Adama Koné a indiqué que cette rencontre qui s’ouvre dans un contexte marqué par des avancées tangibles au cours des dernières années dans les économies des pays de l’espace CEDEAO. « En effet, la croissance moyenne du PIB en Afrique de l’Ouest est estimée à 2,5% en 2017 contre 0,5% en 2016 », a révélé le Ministre de l’Economie et des Finances, tout en révélant que cette croissance devrait atteindre 3,8 % en 2018, et 3,9 % en 2019.

Toutefois, poursuit-il, force est de constater que ces progrès s’avèrent lents pour impulser un développement sur le long terme, surtout dans un contexte où le taux de fécondité oscille entre 6 et 7%, un des taux les plus élevés au monde. Pour lui, la situation de la pauvreté demeure préoccupante avec 43 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté international de 1,90 dollars US par jour en 2013 (estimation la plus récente), selon les perspectives économiques 2018 de la BAD.

« Dans ces conditions, il faut accélérer les réformes afin de renverser la tendance, notamment celles touchant le secteur financier, dont le faible développement constitue une contrainte majeure pour le financement de nos économies », a exhorté le Ministre Adama Koné. Avant de déplorer la faiblesse de développement du secteur financier au sein de la CEDEAO . II a, également, regretté l’étroitesse des marchés nationaux et régionaux des capitaux de même que le faible niveau de l’intégration financière en dépit des efforts et initiatives entrepris par les gouvernements de la CEDEAO. Le ministre de l’économie et des Finances a en outre regrtté le fait que les instruments financiers soient peu adaptés aux besoins de nombreux agents économiques, notamment les TPE/PME ainsi qu’une infrastructure financière peu développée.

Face à tous ces défis, a souligné le Ministre de l’Economie et des Finances, le chef de l’Etat ivoirien, SEM Alassane Ouattara, a clairement affiché son ambition, à travers les différents Plans Nationaux de Développement, d’engager des réformes profondes et la transformation structurelle de notre économie, pour une croissance forte et soutenue, génératrice d’emplois décents.

« En ce qui concerne le secteur financier, ces réformes ont été entreprises avec l’appui financier de la Banque Mondiale dans le cadre du Programme de Développement du Secteur Financier (PDESFI). L’objectif est de disposer d’un secteur financier apte à financer la transformation économique du pays, tout en étant stable et ouvert à l’ensemble des acteurs économiques, avec une palette de services financiers diversifiés, aux coûts abordables », a-t-il expliqué. Sans omettre de signifier que beaucoup reste à faire pour un secteur financier dynamique, capable de soutenir nos ambitions légitimes de développement économique et social.

Le Ministre Adama Koné a, enfin, révélé que ce dialogue sur le secteur financier de la CEDEAO vise, entre autres, à faire le point sur l'état actuel des réformes en cours, identifier les domaines et actions prioritaires, y compris les instruments financiers innovants, et adopter une feuille de route commune pour de nouvelles initiatives en faveur du développement du secteur financier.

SOURCE : SERCOM MEF