Mission du FMI En Côte d’Ivoire pour le nouveau programme Mot de bienvenue de Monsieur KONE Adama, Ministre auprès du Premier Ministre, chargé de l’Economie et des Finances

Abidjan, 24 Juin -7 Juillet 2016

Monsieur le Ministre auprès Premier Ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat,
Mesdames et Messieurs, les représentants de la Présidence de la République,
Mesdames et Messieurs les représentants de la Primature,
Monsieur le Chef de mission du FMI,
Monsieur le Représentant résident du FMI,
Monsieur le Directeur des Opérations de la Banque Mondiale pour la Côte d’Ivoire ;
Mesdames et Messieurs les membres de la Délégation de la mission du FMI ;
Mesdames et Messieurs les représentants des Partenaires Techniques et Financiers ;
Messieurs les Directeurs de Cabinet ;
Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux, Directeurs Centraux et Chefs de Service,
Chers amis de la Presse ;
Mesdames et Messieurs,

C’est avec un réel plaisir que je prends la parole, ce jour, à l’occasion du lancement de la mission de négociation d’un nouveau programme économique et financier avec le Fonds Monétaire International (FMI).

Je voudrais à cet égard vous souhaiter la traditionnelle bienvenue, au nom du Président de la République de Côte d’Ivoire, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA et du Gouvernement, dirigé par le Premier Ministre Daniel Kablan DUNCAN.

Il me plaît d’adresser mes sincères remerciements à l’ensemble des partenaires au développement pour leur soutien constant à notre pays.

Permettez-moi de saluer et remercier chaleureusement la délégation du FMI avec à sa tête Monsieur DAN GHURA, Chef de Mission pour la Côte d’Ivoire, dont la toute première mission en terre ivoirienne, au mois de mars dernier, au titre des consultations de l’Article 4 des Statuts du FMI, a été un grand succès.
Mesdames et Messieurs,

La mission qui nous rassemble, s’inscrit dans le cadre de la collaboration harmonieuse que le Gouvernement ivoirien entretient avec le FMI depuis de nombreuses années.

Cette mission devra nous permettre, comme indiqué tantôt, de conclure un nouveau Programme après celui soutenu par la Facilité Elargie de Crédit, d’une durée de trois ans (2012-2015), conclu le 04 novembre 2011 et qui a pris fin le 31 décembre 2015, suite à une prorogation d’un an.

  • Ce précédent programme, dont la bonne exécution a été plusieurs fois relevée par les équipes du FMI, s’est achevé par des résultats satisfaisants.

En effet, la Côte d’Ivoire a enregistré de bonnes performances économiques, avec un taux de croissance annuel moyen de 9% sur la période 2012-2015, dans un contexte d’inflation, de déficits budgétaires et d’endettement maîtrisés.

En outre, plusieurs réformes structurelles et sectorielles ont été menées avec succès dans le cadre de la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND 2012-2015), cadre de référence de l’action publique sur cette période.

  • Dans cette dynamique, le Gouvernement a adopté un nouveau Plan National de Développement (PND 2016-2020) qui doit conduire notre pays à l’émergence projetée à l’horizon 2020.

Ce Plan intègre les orientations stratégiques du Président de la République, à savoir :

  • le renforcement des institutions pour la paix et la bonne gouvernance ;
  • la transformation structurelle de l’économie

à travers une industrialisation plus poussée;

  • l’amélioration des conditions de vie

des populations;

  • la promotion de la jeunesse et de la femme ;
  • l’émergence d’un ivoirien nouveau.

La mise en œuvre du PND 2016-2020, évalué à 30 000 milliards de FCFA, et couvert à plus de 62% par le secteur privé, devrait permettre de réaliser un taux de croissance moyen de 8,7% sur ladite période.

Tous les secteurs économiques devraient y contribuer conséquemment, notamment le tertiaire et le secondaire.

Pour consolider la trajectoire de croissance forte, durable et inclusive que connaît la Côte d’Ivoire, les réformes profondes initiées devront se poursuivre dans plusieurs domaines.

Il s’agira notamment d’accélérer la mise en œuvre du programme d’assainissement et de développement du secteur financier.

En outre, il nous faudra poursuivre les réformes des finances publiques en mettant un accent particulier sur la gouvernance et la gestion des entreprises publiques en vue de renforcer la stabilité du cadre macroéconomique et la viabilité de notre budget à long terme.
Dans cette dynamique les réformes structurelles et sectorielles pour accroître la productivité et la compétitivité de l’économie devront être consolidées.

De même, les réformes liées au Doing Business mériteront d’être accélérées avec pour objectif de figurer à nouveau dans le Top 10 des pays les plus réformateurs au monde et parmi les 50 premières économies à l’horizon 2020.

Le secteur privé étant appelé à jouer un rôle de moteur de la croissance économique, il faudra renforcer la collaboration entre le gouvernement et ce secteur dans la conception des politiques industrielles.
Par ailleurs, les efforts accomplis pour améliorer l’efficience des infrastructures en place, réduire les coûts et encourager la participation du secteur privé, l’investissement local et le développement de l’esprit d’entreprise devront être poursuivis.
Enfin, il importe d’accélérer la mise en œuvre des initiatives régionales et l’harmonisation des cadres réglementaires.

  • Pour aider à accompagner efficacement la mise en œuvre de cet ambitieux Plan de développement, le Président de la République a instruit le Gouvernement à l’effet de conclure un nouveau Programme Economique et Financier avec le Fonds Monétaire International (FMI).
  • C’est donc avec beaucoup d’intérêt, Monsieur le Chef de mission, que le Gouvernement attend les résultats de vos travaux.

Je reste persuadé, pour ma part, que nos échanges, au cours de ces deux semaines, seront riches et constructives et permettront effectivement la conclusion heureuse d’un nouveau programme pour les trois prochaines années.

Pour terminer, je voudrais, Monsieur le Chef de mission, vous assurer de notre ferme engagement et de la disponibilité de nos services à collaborer étroitement avec votre délégation en vue du succès de cette mission.

C’est sur ces mots, que je déclare officiellement ouverts les travaux de la présente mission dont les résultats devront nous permettre de parvenir à la signature d’un nouveau Programme économique et financier avec le FMI.

Je vous remercie de votre aimable attention.