Insuffler une nouvelle dynamique dans les relations économiques entre les deux pays, tel est l’enjeu du 1er Forum d’affaires organisé ce jeudi 24 mars 2022 par l’ambassade du Royaume-Uni en Côte d’Ivoire. Présidée par le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, la cérémonie d’ouverture de ce forum économique qui a eu pour cadre le Plateau, a enregistré la présence de l’ambassadeur du Royaume-Uni en Côte d’Ivoire, Catherine Brooker, de présidents des Chambres consulaires et d’organisations professionnelles. Etaient également présents le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, et de la ministre du Plan et du Développement, Kaba Nialé.
Représentant le Premier ministre Patrick Achi audit forum, le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, a, dans son allocution, indiqué que ce « forum d’affaires Royaume-Uni/Côte d’Ivoire sur les opportunités d’investissements (est) destiné à concrétiser l'ambition du Royaume-Uni de devenir le partenaire de choix de la Côte d’Ivoire pour l'investissement privé ». Il a ensuite rappelé que la Côte d'Ivoire et le Royaume-Uni entretiennent d'excellentes relations depuis octobre 1960, date de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays.
Cependant, a fait remarquer le ministre de l’Economie et des Finances, en ce qui concerne le volet commercial, cette relation est bien en deçà de son potentiel réel. A ce sujet, il a précisé que le volume relativement faible de 535 millions USD d'échanges entre les deux pays en 2020 ne correspond pas aux capacités des nombreuses grandes entreprises britanniques qui opèrent en Côte d'Ivoire depuis de longues années, telles que Vivo Energy, Shell, Globeleq, Standard Chartered, pour n'en citer que quelques-unes.
« Vous conviendrez donc avec moi que nos relations doivent être revitalisées, compte tenu du potentiel important des deux pays », a souligné le ministre Adama Coulibaly.
Des opportunités d’investissements à saisir Rappelant également que depuis 2011, le Président de la République, Alassane Ouattara, a engagé d’importantes réformes structurelles et sectorielles pour améliorer l’environnement des affaires et faire de la Côte d’Ivoire, avec une célérité saluée par la Communauté internationale, une locomotive économique africaine, il a cité à titre d’exemple, le Nouveau Code des investissements, les nouveaux codes minier, pétrolier ou forestier, la mise en place du Guichet Unique de Formalités des Entreprises ou du guichet unique du Commerce Extérieur, la mise en place d’une justice commerciale efficace et le cadre légal pour les Partenariats Public-Privé.
Le Gouvernement ivoirien, a poursuivi le ministre de l’Economie et des Finances, a adopté un nouveau Plan national de Développement d’un montant de 59.000 milliards de FCFA, soit près de 105 milliards de dollars US, sur la période 2021- 2025. Ce plan quinquennal, a-t-il ajouté, sera la matrice d’investissements de la Nouvelle Côte d’Ivoire.
« Je voudrais donc inviter le secteur privé britannique, à nous rejoindre pour conduire l'économie ivoirienne vers les rivages d'une prospérité accrue et partagée : rejoignez-nous pour faire de la Côte d'Ivoire une locomotive pour le développement de l'Afrique ; rejoignez-nous pour transformer la Côte d'Ivoire en une terre de modernité et d'opportunités ; joignez-vous à nous pour faire de la Côte d'Ivoire un centre sous-régional et un lien critique et dynamique entre l'Afrique et le monde, en nous soutenant dans la réalisation de notre programme ambitieux de développement des infrastructures routières, aéroportuaires, portuaires, énergétiques et industrielles », a exhorté le ministre Adama Coulibaly.
Pour lui, Il ne fait aucun doute que les récents développements, marqués notamment par la signature de l’Accord de Partenariat Economique (APE) entre la Côte d’Ivoire et le Royaume-Uni, en octobre 2020, en vue de maintenir les accords commerciaux existants et d'accroître les flux commerciaux et d'investissement, et la mise en place de la plateforme « Deal Room » constituent des signes éloquents de l'ambition du Royaume-Uni de devenir un partenaire de choix de la Côte d’Ivoire pour le commerce et l'investissement. «Avec cette approche pragmatique, je ne vois pas de raisons pour les hommes d’affaires britanniques de ne pas investir massivement en Côte d'Ivoire. En effet, comme l’a indiqué Monsieur le Premier Ministre aux investisseurs américains il y a quelques jours, « La langue n'est guère une barrière, car l'argent n'a pas de langue» », a insisté le ministre de l’Economie et des Finances, tout en révélant que le Gouvernement ivoirien entend mettre en place, dans les prochains mois, un « Desk spécial Anglais » dédié aux investisseurs des pays anglo-saxons afin de les assister plus efficacement dans la réalisation de leurs projets d'investissement.
Pour sa part, l’ambassadeur du Royaume-Uni en Côte d’Ivoire, Catherine Brooker, a souligné que le tissage des liens entre les deux pays est absolument nécessaire. « Nous travaillons pour renforcer nos liens bilatéraux. (...) Nous avons organisé ce forum pour qu’il soit dynamique et engageant », a-t-elle fait savoir.
Intervenant à sa suite par visioconférence, le Ministre de l’Investissement du Royaume-Uni et l’ex-ministre britannique en charge de l’Enfant ont mis en exergue l’engagement de leur gouvernement à accompagner la Côte d’Ivoire dans sa dynamique de mise en place d’un bon environnement des affaires.
SOURCE : SERCOM MEF
